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Après avoir rejeté l’art commercial, pratiqué sept ans d’art
performance, revendiqué un art vivant vécu comme un rituel, je me
suis arrêtée de peindre pendant deux ans.
En attente, en quête, j’ai rouvert les Livres, lu et relu les textes
sacrés, revisité l’art Roman, les peintures médiévales, les miniatures
occidentales et orientales et j’ai repris la peinture. Dans le même
temps, je m’engageais dans une voie de recherche traditionnelle, le
Taïchindo que je pratique depuis plus de quarante ans.
Déjà dans le travail plastique et physique de la Performance, les
nombres, les mesures, les proportions, les symboles et le rapport
signifiant des formes et des couleurs étaient à l’œuvre. Tout cela
demeure dans mon travail actuel telle une source inépuisable de
connaissance, de méditation et d’inspiration.
J’utilise la peinture acrylique sur tivec dont la texture rappelle celle
du parchemin et permet l’inscription rapide et successive dans la
transparence et aussi le grattage, le lavage, le ponçage…Pour le thème de cette année, j’ai opté pour un hommage à la vie.
Pour cela, je choisis la technique du montage.
Deux photographies, un miroir et un assemblage de sept peintures de crânes.
La photo du haut : un enfant étonné, les yeux grands ouverts, découvre le monde.
Au centre, le miroir invite le spectateur à participer à l’oeuvre.
La photo du bas : une vieille dame, les yeux rieurs pleins d’un long vécu, semble sans peur de ce qui adviendra.
Les crânes sur fonds colorés adoucissent la perspective inéluctable de la mort : un espoir vers l’au-delà.



