Un exposition produite par « Arts Poncin » et ses donateurs.

Nous partageons un intérêt pour l’art pariétal qui pour le moment, infuse et fait écho à notre pratique artistique.

Au-delà, de l’émotion que provoque la visites de sites remarquables, c’est bien la résonance avec nos pratiques plastiques qui nous interpelle, cherchant depuis quelque temps la façon d’aborder ce type de production dans notre travail, tout du moins cherchant l’angle par lequel toute cette « nourriture » préhistorique peut l’alimenter. L’absence de vérifications des interprétations, ouvre des scénarios possibles nous permettant, en tant qu’artiste, de créer un espace d’interprétation propre quant au rapport que les préhistoriques entretenaient avec le vivant, la relation au groupe, le rituel, la relation au cosmos…

Au regard de l’ensemble de ce que nous avons pu voir et lire (pour les grottes inaccessibles), puis de la très grande profusion des interprétations des préhistoriens et enfin de l’immense période couverte dont les découvertes sont à chaque fois des points isolés, il nous semblait intéressant de nous focaliser  sur les constats de découvertes.

N’étant pas préhistoriens, nous cherchons à mettre en exergue les procédés préhistoriques et de les ramener dans le champ de notre pratique, lié à notre présent.

Par exemple :

– thèmes iconographiques réduit

– palimpseste : superpositions de traits gravés et/ou peints (sur parois ou mobilier) parfois sur plusieurs millénaires

– morcellement : Destruction volontaire de pierres gravées comme réemploi de plaquettes ou galets près du foyer.

– insertion : vestiges fauniques, pointes de sagaie, silex et morceaux d’ocre enfoncés intentionnellement dans les anfractuosités des parois

Par ailleurs, nous constatons l’absence de signes graphiques relatif au paysage. Toutefois, certains indices nous font penser qu’il semble apparaître en « négatif » comme suggéré ou induit.

Dans tous les cas, le lieu qui reçoit ses interventions semble être convoqué et utilisé de part ces caractéristiques dans un jeu cinétique. Cet aspect récurrent est intéressant dans la question de l’installation. Installation qui présuppose d’une question de l’ensemble et non de l’individuel, liant espace et temps.

Texte exposition Yann Lévy et Matt Coco / Maison des arts / Arts Poncin, Poncin 2023

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