Gérard Guy

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Mon travail de sculpteur m’a conduit à explorer les possibles de très nombreux matériaux, (dans le plus grand respect pour eux), en particulier la pierre; sa formation date de plusieurs millions d’années…et on retrouve encore de nos jours des ouvrages en pierre faits par l’homme préhistorique! On est bien loin des images virtuelles
d’aujourd’hui…
Pour ma part je me sens très proche de nos ancêtres préhistoriques justement à cause de cette matérialité qui ressort de leurs ouvrages ( travailler avec la paroi rocheuse…), à cause aussi de leur rapport au réel et aux mythes qui y sont attachés; pour preuve les représentations d’animaux et d’humains de sexe féminin qu’on a appelés les « Vénus ».
Les éléments d’expression de base pour le travail de la pierre sont toujours les mêmes : la gravure, le relief, la ronde bosse, seuls les outils ont évolués.
Depuis longtemps comme sculpteur et comme professeur de sculpture, les ouvrages du passé lointain ont été pour moi un thème de travail privilégié – remonter à l’origine pour créer quelque chose.
Gérard Guy

un constat:
ce que l’on a retrouvé de « nos voisins préhistoriques », ce sont des oeuvres gravées,
des reliefs, des statuettes en ronde bosse, des peintures, faites sur des supports qui ont
résisté au temps et aux conditions climatiques, à savoir la pierre, l’os (et peut-être
d’autres).
Tous ces ouvrages (à caractère visuel), ont un rapport au réel très fort, en particulier par
les représentations d’animaux sauvages (les plus nombreuses), et d’humains (plus
spécialement celles de la femme – ce que l’on a appelé les « Vénus préhistoriques »)
selon les époques et les lieux.
Ils ont été produits avec les moyens d’expression éternels de l’humain: le dessin, la
sculpture, la peinture; cela dans un ressenti profond, intime et sensible de ce réel et des
mythes qui y sont attachés; pour preuve par exemple, la salle des lions de la grotte
Chauvet où l’on voit une horde de félins attaquer un troupeau de bisons, dans une mise
en scène des plus simples autour de l’horizontale et de la verticale (37000 ans avant notre
ère).
Ces « voisins préhistoriques » ont recherché une réalité plus grande qu’eux.
Pour ma part je pense que les artistes d’aujourd’hui sont dans la même démarche par
rapport au réel et aux mythes ( à l’exception peut-être de ceux qui sont dans le pur
conceptuel et ceux qui sont dans le business international…).
En sculpture, en particulier dans la technique de la taille, les éléments d’expression de
base sont toujours les mêmes : la gravure, le relief, la ronde bosse, engendrés et réalisés
avec le plus grand des outils: la main!
C’est cette matérialité là qui m’intéresse (bien plus que cette débauche d’images
déversée par les écrans plasma).
Pour cette exposition je vais essayer de mettre en relation des copies en pierre, faites
d’après des images d’oeuvres préhistoriques, avec des réalisations que je fais aujourd’hui
qui en sont les prolongements directs (en gravure, relief et ronde bosse).
J’installerai toutes ces réalisations (une dizaine de sculptures) en une mise en scène qui
n’est pas encore définie; les pièces n’étant pas encore toutes réalisées…
J’en donnerai le plan et les dimensions quand mon projet sera plus avancé.
En prévision il faudrait prévoir 15 à 20 m2 de surface au sol (si c’est possible)

Gérard GUY, sculpteur
exposition de PONCIN « Si loin / Si proches »

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son site:

https://www.gerard-guy.fr/

voir aussi:

ses participations précédentes:

Gérard Guy

Guy Gérard