Maïlys Girodon

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Durant l’ère Magdalénienne eut cours la culture de la déesse. Celle-ci est une célébration
constante des formes diverses de vie qui habitent le monde. Elle met en lumière que rien
n’est immobile, que la transformation est permanente. L’art de la culture de la déesse
mélange formes humaines et animales pour célébrer le renouveau et la régénération, la vie
comme la mort. L’anthropologue Marija Gimbutas l’étudie dans son ouvrage Le langage de la
déesse (1989) :
Dans toutes ses manifestations, la déesse était un symbole de l’unité de toute vie dans la
nature. Son pouvoir était dans l’eau et la pierre, dans la tombe et la grotte, dans les
animaux et les oiseaux, dans les serpents et les poissons, dans les collines, les arbres et
les fleurs. Ainsi la perception holistique et mytho-poétique du caractère sacré et du
mystère de toute chose réside-t-elle dans la terre.
C’est à cette culture ancestrale méconnue que je fais référence dans la pièce titrée Sanctuaire
pour laquelle je reprends le langage visuel de plusieurs régions d’Europe. Il s’agit de la
création d’un autel qui aurait pu prendre place sur le mur principal du fond d’un sanctuaire.
L’autel est fait de bois. Il est installé devant une toile peinte à l’image de grottes
préhistoriques. Les tracés picturaux hasardeux de l’acrylique et des pigments sont redessinés
au fusain pour créer des formes animales. Plusieurs éléments sont déposés sur l’autel : au
centre, une statuette de la déesse en terre cuite. À droite et à gauche de la statuette se
trouvent deux galets gravés eux-mêmes entourés de deux os gravés. Au-dessus de la
statuette de la déesse, un assemblage d’objets naturels (os, plumes…) titré La Dame Oiseau
est accroché sur la toile peinte.
Maïlys Girodon

– 1 peinture (2,6 x 3m)
– 1 assemblage (os et plumes- FRAGILE)
– 1 statuette en terre cuite (FRAGILE)
– 2 os gravés
– 2 cailloux gravés + un silex
– 1 planche de bois
– 6 briques

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