David Anne

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 Née le 26 Juin 1951 à Tournus (71)
Bac « D » et cours du soir à l’Ecole d’Art de Chalon-sur-Saône
Ecole des Beaux-Arts de Macon
Licence Arts Plastiques à l’UER Arts Plastiques de Paris 1
Professeur d’Arts Plastiques au Collège Louise Michel de Chagny (71)
Création et animation  de l’Atelier d’expression plastique l’Empreinte à Chagny (enfants et adultes) de 1994 à 2008
Pratique de la peinture et du dessin à l’encre, puis sculpture de terre (modelage) et de bronze
Animation d’ateliers de modelage au Creusot, puis à St Sernin du Plain

De l’emprise à la liberté, mon cheminement  s’articule  en plusieurs étapes ; les premiers travaux, tant en dessin/peinture qu’en sculpture, restaient conventionnels, avec la recherche effrénée d’une bonne facture réaliste ; puis je me suis peu à peu affranchie de ce besoin de reconnaissance technique pour m’en aller vers une expression plus libre, laissant transparaître mes ressentis propres, répondant ainsi à mon évolution personnelle.

A l’image du funambule je suis en recherche permanente d’un équilibre dynamique, un va et vient entre 2 extrêmes plutôt qu’un immobilisme sécurisant. Je m’efforce de ne pas céder à l’attrait de l’anecdote, ne pas tout dire, pour laisser place à l’interprétation personnelle ; mais dire suffisamment pour faire passer mon message. Je n’invente pas les formes, je réutilise et détourne celles déjà « vues » dans mon imaginaire ou dans la réalité, pour leur redonner sens dans un autre contexte.

Je m’oriente maintenant vers une alliance de matériaux et non plus exclusivité ; les différentes formes engendrées expriment des ressentis différents ; d’abord initiée à la terre depuis les Beaux Arts, j’ai été séduite par la force rassurante du bronze ; formes définitives ne permettant pas le repentir. Il y a des similitudes dans le modelage de la cire et celui de l’argile ; mais si les gestes se ressemblent, chaque matériau répond avec son langage personnel. Le facteur temps joue : une fois sèche, l’argile ne se laisse plus manipuler ; alors que la cire peut (presque) à l’infini se façonner et sculpter à chaud comme à froid.

Puis cette impossibilité de retouche de la terre cuite m’a amenée à introduire des éléments perturbateurs, contestataires.

Le fer, un des fondements de la civilisation moderne, me parle de son vécu lorsque je l’ associe à la terre ; le verre (que je ne travaille pas encore moi-même) est une autre empreinte de la vie comme le bois usé. Recréer des formes ou bien les deviner dans un fragment déjà existant d’un matériau, réutiliser son vécu pour lui donner nouvelle vie, renouveler son potentiel d’expression. A mes yeux, le matériau vierge, neuf, est pauvre de ce qu’il n’a pas vécu.

                                         TEMPS – POINT DE VUE – CHEMINEMENT

                sont les thèmes récurrents de mon travail, en dessin comme en volume

  Avec en filigrane toujours la place de l’humain dans le monde.

      Sur le plan plastique, le multiple (Arman) m’interpelle ;  la diversification des points de vue permet de réajuster le regard quand l’image unique n’en propose qu’une perception

Je suis très touchée aussi par les recherches sur le temps et l’évolution (Opalka , Etienne-Jules Marey) en ce qu’elles y célèbrent l’humain ;

Enfin Art brut, et Art singulier, vierges de toute empreinte culturelle, me semblent les plus authentiques des formes d’expression en art car nés directement de pulsions, de désir et de plaisir. Par la mise en œuvre  de matériaux usagés du quotidien, ils répondent à l’une de mes aspirations artistiques.

Mon parcours, loin d’être linéaire, est fait d’hésitations, de stagnations, et de retours. Très impressionnée dès le début de mes études par l’ouvrage La Vie des Formes d’H.Faucillon, je me suis construit un cheminement sans début ni fin, errance poétique et artistique, baromètre de ma vie avec ses hauts et ses bas, rythmée par la vie des formes.

« ce qu’il en restera »

« chem’cheminey »


« oiseaux de bon augure »

« rouleaux de printemps » 


« tiroir du psy »…………….