Ciesla Joseph

Josef CIESLA sculpteur et peintre.

Comme il le dit lui-même, l’origine de sa vocation d’artiste a pris naissance dans le ventre de sa mère. S’il voulait devenir ingénieur pour « tout inventer », les rencontres et les évènements se sont conjugués pour qu’il « emprunte à 36 ans un chemin allant vers plus qu’une croyance : la coagulation d’un être à un état » (dixit J-P Gavard-Perret dans son livre Les Portes du silence ou le chant des signes Col. Les Sept Collines. J-P Huguet Editeur).

Enfant d’émigrés polonais, aîné d’une fratrie de 9 enfants, autodidacte malgré lui, aucune formation ne faisant référence, la conception de ses sculptures répond à ses intuitions, leur exécution est nourrie par les savoir-faire qu’il acquiert de son père forgeron, de sa rencontre avec le sculpteur Belloni,  puis dans les différents postes de travail occupés, notamment l’industrie textile.

Première commande publique en 1970 pour le Conseil Général du Rhône. Plus de 75 réalisations monumentales sont implantées dans nombre de lieux publics et entreprises privées. A l’Université Jean Moulin LYON 3 les cloîtres portent le nom de ses sculptures : Welon (1992) au nord, Empreintes et Résurgences (2006) au sud, cette dernière est une sculpture-fontaine Hommage à Jean Moulin -toutes deux classées en même temps que l’ex-Manufacture des Tabacs au Patrimoine national.

Josef Ciesla est décédé en septembre 2023.

P.C.

Ses œuvres sont en résonnance avec son vécu, une enfance particulière, une adolescence tourmentée ; elles traduisent  avant tout ce qui lui est insupportable dans la marche du monde : les violences, les prédations, les injustices.

Généreux, amical, intimidant, inféodé à aucun groupe ou lobby artistique, autodidacte, Josef Ciesla paye, sans doute, le prix fort pour sa liberté. Mais c’est par cette liberté qu’il apparaît comme un résistant, comme un sculpteur unique. La formule paraît pompeuse. Elle ne l’est pas. Car, derrière le sculpteur, le poète des formes,  il y a, surtout, un homme, un homme traversé. J-P Gavard-Perret philosophe. Ouverture du livre Les Portes du silence ou le chant des signes Col. Les Sept Collines. J-P Huguet Editeur 1999)

« Ce qui décrit le mieux Josef Ciesla est la définition que donnait St-John Perse du Poète : l’amour est son foyer, l’insoumission sa loi, et son lieu est partout dans l’anticipation –dixit Jacques Rey architecte.1988.

Il fut invité en 2017:

https://artsponcin.com/artistes-presents-en-2017/ciesla-joseph/